Qui, dans sa vie, ne s’est pas interrogé au moins une fois sur son identité … Cette partie intime de nous même, est-elle un fardeau, une faille, une force ?
Cette « conscience de soi » qui nous distingue, nous reconnaît à l’exception de tous les autres comme un être unique, semble à la fois mouvante et indéfinissable. Cette singularité qui nous définit est-elle constante à travers l’espace et le temps ? De cette réflexion est née en 2016 le travail photographique “Emergence #0”. L’intention première était de capter l’âme au travers d’une série d’autoportraits réalisés sur le mode de l’écriture automatique. Sur des périodes de temps rapprochées, j’ai, au travers d’un travail de séquençage par l’image, engagé une démarche introspective destinée à faire émerger cette entité mienne aux contours insaisissables et en perpétuelle mutation.
Avec “Exil” , j’interroge l’idée du déplacement, de l’arrachement et du passage, à la fois physique et intérieur. Cette série marque le début d’une réflexion sur la mémoire et la perte de repères.
« Sous un ciel incertain, la nature trace son chemin, indomptable. Chaque souffle de vent, chaque racine qui s’enfonce témoigne d’une sagesse ancienne : celle du renouveau. Croire en elle, c’est reconnaître la force silencieuse qui persiste malgré les ravages. Ce n’est pas une simple foi, mais un questionnement profond : que signifie réparer, restaurer ce qui est abîmé ? La nature, miroir de notre existence, ne demande ni pitié ni salut, mais une écoute humble. « Nature, j’y crois encore » n’est pas un espoir lointain, mais une invitation à la responsabilité, à la réconciliation« .
Tout voyage est une découverte de l’inconnu. Une scène de vie où l’individu prend place dans le cadrage de mon appareil. Je saisis cette mise en scène qui s’offre à moi. Comme si cette image était le plan signifiant la fin d’un court métrage « la jeune femme du café ». Cette composition offre l’intensité de la scène au regard et l’instant d’avant à l’imagination. Passionnée de cinéma, la qualité du cadrage est l’élément qui m’importe le plus dans ce travail photographique de terrain. Chaque photo pourrait être un plan fixe où le temps n’a plus de prise …
Focus sur le vivant «La polyvalence est inhérente à ma démarche artistique. Seule garante d’une réelle ouverture d’esprit, elle est essentielle pour nourrir ma création et la décloisonner», avoue cette amoureuse de la diversité.
2016
Auteur Vanina Prélat Lherminier
L’appareil photo de Caroline Capelle sait figer les instants de vie d’anonymes avec autant de grâce que de vérité. Une alchimie artistique que certaines marques et entreprises sollicitent volontiers dans le cadre de leur communication. Découverte.
Caroline Capelle, artiste photographe au parcours atypique, doit beaucoup aux hasards de la vie. Quand il y a trois ans, la trentenaire décide de s’évader pour faire le point sur ses choix professionnels, elle ignore que son futur s’est déjà glissé dans sa valise. Au cours de son voyage, un appareil photo prêté par un proche déclenche la véritable vocation de celle qui n’avait jamais touché autre chose que le zoom de son Iphone.
Au retour, Caroline Capelle troque sa panoplie de responsable communication dans les médias contre un statut d’artiste photographe indépendante et rattrape le temps perdu. Le monde devient son terrain de jeu. Elle y saisit «l’empreinte laissée par l’humain dans son environnement» qui caractérise une grande partie de ses travaux. Les manières d’y parvenir sont souvent différentes. « L’individualité en mouvement », par exemple, série couleur travaillée en focale fixe, restitue de façon très graphique la mobilité du vivant pour l’opposer à la fixité de l’arrière-plan. « On the Road In… », en revanche, propose des scènes de vie intemporelles en noir et blanc, volées dans les rues de Los Angeles, San Francisco ou Paris.
L’artiste, exposée jusqu’au 25 septembre dans la galerie lyonnaise Ici on donne des pommes, sait aussi mettre sa sensibilité au service de travaux de commande ou de reportages photos, qu’ils relèvent du domaine événementiel, corporate ou publicitaire. Représentée par les agences Oblique et Ooshot, la jeune femme de 35 ans travaille souvent pour les secteurs culturels et artistiques, comme la compagnie de danse Dikie Istorii ou le jeune chorégraphe Jérémy Tran, dont elle couvre de manière très poétique les répétitions et les productions.
Mais sa curiosité presque boulimique sait aussi séduire des typologies d’annonceurs radicalement différents. Après le luxe, l’immobilier ou l’équipement, elle vient d’être sollicitée par le Crédit agricole des Savoie pour réaliser un projet d’exposition permanente et de branding extérieur pour une nouvelle agence. Également sélectionnée avec d’autres talents pour offrir un nouveau regard sur la ville, elle finalise en ce moment la dernière campagne nationale publicitaire de Nikon verres optiques, bientôt déclinée en presse et en digital. «La polyvalence est inhérente à ma démarche artistique. Seule garante d’une réelle ouverture d’esprit, elle est essentielle pour nourrir ma création et la décloisonner», avoue cette amoureuse de la diversité.
La photographe Caroline Capelle, alias NörKa, devait exposer ses œuvres au Fine Art Building de Los Angeles. La pandémie de coronavirus a empêché le projet, reporté en 2021. Cependant, son année fut riche.
Roland et Anne-Marie Pallade, dont la galerie a accueilli les grands noms de l’art contemporain, l’ont choisie pour leur succéder. « Une surprise. Je n’avais pas prévu d’ouvrir un lieu aussi vite, mais je ne pouvais pas refuser. » Le 16 juin, la photographe inaugure donc sa galerie et la baptise de son nom d’artiste. Elle y présente le travail de peintres et photographes contemporains qui ont en commun la thématique du « mouvement ». Un fil rouge qui parcourt son œuvre, comme on peut le voir dans son exposition « D’ici danse ». Des photographies saisies aux Subsistances lors de la résidence de la compagnie Diki Istorii.
Chaque image proposée à la vente est tirée en série très limitée (5 ou 8 exemplaires). À ses côtés, elle expose en avant-première Yoshi Omori, photographe officiel des chorégraphes Carolyn Carlson et Marie-Claude Pietragalla. Et elle accueillera prochainement des jeunes artistes sélectionnés dans les écoles d’art lyonnaises.
Le parcours de Caroline Capelle est atypique, mais ses photographies séduisent bien au- delà de cet aspect. Sa curiosité quasi boulimique et les multiples possibilités que l’appareil lui offre lui permettent de capter des sensations variées et inattendues. A l’écoute des individus et de leur environnement, elle nous entraine dans ses prises de vue et sur son blog à un regard attentif au mouvement de la vie quotidienne dans nos villes.
Sa quête de sensations et d’expérimentations est permanente comme s’il lui fallait rattraper le temps pendant lequel elle n’avait pas pris conscience de l’importance que la photographie allait occuper dans sa vie. Ses images sont bien la preuve que l’on peut être une artiste photographe tout en poursuivant des travaux de commande; et pourquoi faudrait-il effacer l’un ou l’autre de ces talents qui ne font certainement qu’un ?
Caroline Capelle a répondu aux questions de l’image par l’image
——– Quand et comment avez-vous commencé la photographie ?
Pour la petite histoire … peu de temps avant que je ne parte pour un voyage linguistique de 3 mois à Dublin, un de mes proches m’avait offert un appareil photo dont il ne se servait pas. C’est donc machinalement que je l’ai emporté dans mes bagages. Bien m’en a pris car dès mon arrivée, j’ai été happée par un irrépressible besoin de capter, de saisir sur le vif les instants qui s’offraient à moi. Chaque jour était l’occasion de nouvelles exaltations. Chaque escapade me réservait son lot de découvertes picturales, d’expérimentations. Grâce à cette parenthèse, j’ai véritablement pris conscience que la photographie pouvait devenir pour moi un nouveau mode d’expression, un langage à part entière qui, bien que personnel, me permettrait de communiquer et de partager différemment.
——– Et aujourd’hui qu’en est il ?
Une nouvelle page pour une nouvelle profession. Cette fois j’ai choisi pour de bon le statut d’Artiste Photographe Indépendante ! Actuellement mes journées ressemblent à un melting-pot ordonné au sein duquel l’opportunité m’est offerte de mettre en pratique l’ensemble de mes compétences. J’aime à passer d’un projet à l’autre, à jongler entre démarche opérationnelle et approche créative. Mes journées se partagent entre prospection, développement de mon réseau, réponses aux appels d’offre pour de nouveaux projets. Si je consacre une part non négligeable de mon temps à la conception de travaux photographiques de commandes (reportages divers, architecture, vernissages, photos d’exposition), je veille également à me préserver des moments de tranquillité pour mon travail artistique nommé « L’Individualité en Mouvement ».
——– Pouvez-vous nous éclairer sur le processus de création de votre série artistique «L’Individualité en Mouvement » ?
« L’individualité en mouvement » est la suite de la série « Lyon, Ville en Mouvement » … je travaille depuis le mois d’Octobre 2015 sur des séries de clichés, où je m’attèle à capter le lien qui unit l’humain à son environnement proche et immédiat.
Pour mener à bien cette démarche, je pars en vadrouille dans les quartiers de Lyon, Paris … ou lors de mes voyages : San Francisco, Los Angeles, Berlin et me laisse happer par ces atmosphères, ces univers urbains animés, colorés, imprévisibles. Dans ces lieux multiples, la mobilité de chacun d’entre nous m’apparaît comme une évidence, un flux de circulation constant, dont j’essaie de saisir l’instantanéité, de capturer le mouvement, comme pour le suspendre dans le temps. Même si j’ai principalement cherché à capturer l’instant, je me suis surtout appliquée à garder l’empreinte du vivant. J’attache un soin tout particulier au travail de l’arrière plan pour qu’il soit avant tout emprunt d’un certain relief, coloré, graphique et éphémère.
——– Avez-vous d’ autres projets en cours ?
Dans un autre registre, je travaille une nouvelle série en noir et blanc réalisée lors de mes escapades en France et à l’étranger : une série aux timbres intemporels nommée « On the Road in … ». Quelques expositions sont en cours de planification, la première se tiendrait au coeur d’un grand hôtel, une suivante se profile à la Ciotat pour la période estivale à venir. Et du 1er au 23 septembre, une galerie Lyonnaise que j’affectionne « Ici on donne des Pommes » exposera mon travail « L’Individualité en Mouvement » ainsi qu’une sélection de la série « On the road in… ».
——– Vous effectuez aussi un travail photographique de commandes … appréciez-vous aussi cette approche plus orientée corporate ?
J’apprécie et pratique la polyvalence dans mon travail. Le fait de pouvoir associer, confronter ma technique, mon regard à la mise en avant d’une marque, d’un produit, d’un lieu … évoluer en équipe autour d’un projet de commande photographique pour une société privée, une fondation, une institution, me semble particulièrement enrichissant. Je suis convaincue par la force de l’image, par sa capacité à soutenir et à véhiculer un propos, une idée. Je suis captivée par son pouvoir d’attraction ainsi que par sa capacité à déclencher des émotions… c’est aussi pour tout cela que je poursuis sans relâche dans le domaine de la photographie.
Après des études de danse classique et modern jazz, Caroline Capelle suit une formation d’assistante de production qu’elle applique au cinéma et à la musique chez Universal Music. Pendant 8 ans, elle est ensuite responsable de la communication pour le premier groupe médias français de radios indépendantes , puis chargée de marketing au sein d’une agence de communication globale parisienne. Depuis 2 ans, elle a opéré un changement de cap radical en donnant libre cours à sa passion jusque là restée latente : la photo.
100% passionnée, autodidacte, NörKa est tombée un peu par hasard dans la photographie, après une première vie parisienne enrichissante à faire de la communication. En 2013, armée d’un vieux Canon et de quelques objectifs, elle se perd à Dublin et se découvre photographe.
« J’ai compris que c’était une manière d’extérioriser ce que j’avais au fond de moi. En saisissant cet instant du déclic. Et ça ne m’a plus lâchée ! ». Elle tisse donc sa toile, apprenant de ses erreurs et expérimentant inlassablement sur trois paramètres essentiels à ses yeux : le temps de pose, l’ouverture et la sensibilité ISO. Parce que NörKa a une obsession : le mouvement. Depuis toujours. « Je m’intéresse à l’individu en mouvement dans son environnement. J’essaie, explique-t-elle, de capter l’empreinte, la trace qu’une personne laisse sur son passage. ». Et ses clichés s’en ressentent. Des silhouettes fantomatiques en train d’arpenter des espaces urbains aux tonalités lumineuses. Parfois, une ombre projetée ou diluée que l’on devine à peine. « Je fais un focus sur l’individu en mouvement. »
Elle travaille plusieurs séries à la fois, toutes reliées au mouvement, même si cela peut être large. «Dans l’immobilité, il y a du mouvement aussi !» Ainsi la très belle série L’Individualité en Mouvement, où elle saisit, à la focale fixe, des instants, souvent flous, et des bouts de vie. Que chacun peut compléter avec son imagination, son humeur et sa sensibilité. Ce qui prime ? L’arrière-plan, le bon cadrage et finalement le hasard. Car rien n’est planifié, ni posé chez elle. Elle n’a aucun contact avec ses modèles qu’elle capture au feeling et « dans l’instantanéité »; des images volées, somme toute, hors champs et hors du temps, qui « permettent d’imaginer un avant et un après ». L’oeil est aguerri, « je ne recadre jamais mes photos, comme si je savais d’avance ce que je voulais »; la post-production très rapide, «raviver les couleurs mais de manière très instinctive dans une forme de non-contrôle» et toujours le mouvement accéléré, ralenti, décomposé…
L’important dans une photo? « L’équilibre. Dans la lumière, les contrastes. Qu’elle résume une situation, une époque. En même temps, il faut réussir à saisir une espèce d’instant hors du temps où l’on se projette. » Sacrée gageure. Puis il y a la galerie au 35 rue Burdeau, hasard de la vie et passage de témoin incroyable par le couple Pallade, « comme une mission qui m’a été confiée »: autour d’une démarche artistique forte (le mouvement et des monographies), la galeriste donne à voir le travail d’artistes à la fois reconnus et émergents. On y a ainsi découvert les très beaux sténopés de Christian Poncet ou les oeuvres protéiformes du plasticien humaniste, Étienne Brulefert.
Enfin, elle collabore depuis 2016 avec Nikon sur le projet Je vois ma ville autrement, pour « apporter un regard différent, très coloré, avec des cadrages osés ». 50 villes par an, un reportage tous les 15 jours et quelque 200 photos par ville. « C’est très intense, mais cela nourrit mon travail artistique. Souvent je m’arrête, shoote quelques photos qui serviront à poursuivre et développer mes séries artistiques… Je fais ce que j’aime plus que tout : voyager et photographier »
Entre peintures et photographies, les œuvres exposées à la Galerie NörKa sont souvent dans la recherche du mouvement, à l’image des réalisations de sa fondatrice, la photographe et ex-danseuse NörKa. Pour cette fin d’année, elle présente le dernier opus d’une série photographique personnelle dont le titre est « l’Individualité en Mouvement ». Grâce à ce travail qui relève d’une approche picturale haute en couleur, elle interroge en capturant des êtres en mouvement leur façon d’être au monde. Avec une belle sensibilité, elle nous montre qu’ils ne sont pas objets de photographe mais bien des individus ayant chacun leur singularité, celle-là même qui construit une humanité vivante.
Entre réalisme et construction onirique, ces images nous plongent dans des univers remplis d’inconnus qui nous offrent cette liberté d’inventer des cheminements pour aller jusqu’à eux.
Caroline CAPELLE en mouvement perpétuel Reliée à son appareil photo numérique, Caroline Capelle saisit les empreintes laissées par l’humain. Tout au long de son parcours artistique, le mouvement est un matériau fétiche, qu’elle capte et expose au sein de la Galerie NörKa.
Le hasard est le meilleur conseiller de Caroline Capelle… Quand, il y a huit ans, cette ancienne danseuse et responsable communication d’un media lyonnais decide de tout plaquer et de partir à Dublin, elle n’imagine pas que sa vie va en être bouleversée. Au cours de son séjour irlandais, un appareil photo prêté par un proche déclenche la véritable vocation de celle qui, jusqu’ici, utilisait son téléphone pour quelques clichés-souvenirs. « Le coup de foudre a été immédiat, dit-elle. J’ai été happée par un irrépressible besoin de capter, de saisir sur le vif les instants qui s’offraient à moi. Chaque jour était l’occasion de nouvelles exaltations. J’ai véritablement pris conscience que la photographie pouvait devenir un nouveau mode d’expression, un langage à part entière qui, bien que personnel, me permettrait de communiquer et de partager différemment ».
À son retour, la jeune femme se lance sans filet dans cette nouvelle aventure. Elle est désormais artiste photographe indépendante en quête des mouvements et interactions de l’humain dans son environnement. Exprimer la mobilité sur une image fixe est à priori paradoxal. Pourtant la jeune autodidacte vadrouille dans les rues de Lyon et d’ailleurs, avide d’immortaliser des instants de vie et de saisir l’essence même du mouvement. Dans une série justement intitulée L’individualité en mouvement qu’elle développe depuis 2015, ses clichés, inlassablement pris avec une focale fixe, sont tous composés de la même manière : le fond reste net ; l’objet animé est flou. « Ce travail sur cette thématique est ancré en moi depuis toujours, précise Caroline Capelle. Je n’ai aucune notion du temps. Je vis le présent à fond, en étant toujours en action ».
Et une nouvelle fois, le hasard frappe à sa porte un jour de 2020. Anne-Marie et Roland Pallade, propriétaires d’une galerie rue Burdeau dans les Pentes, la contactent pour lui proposer de reprendre leur activité : « Je ne sais pas comment ils se sont procuré mes coordonnées, pourquoi ils m’ont choisi, mais je fonce. Une telle opportunité ne se refuse pas ». Sous-titrée l’art du mouvement, cette salle d’exposition présente toute l’année les œuvres d’artistes émergents, aussi bien des photographies que des peintures, des sculptures et des installations. Depuis quelques jours, un espace librairie complète l’offre tandis que des animations en résonance avec les tableaux et les photos, notamment des ateliers sensoriels et des dégustations de vins, sont organisées régulièrement. La galerie NörKa ou le mouvement perpétuel…
DIALOGUE/S Intérieurs Dialogue/s, la nouvelle exposition de la galerie NörKa, réunit quatre visions d’artistes autour de la fragilité, dont on a déjà ou voir le travail cette année. Si leurs supports artistiques sont différents, ils se rejoignent, laissant jaillir par le geste, la photo, la couleur la matière, l’architecture des formes, une force vitale mêlant fragilité et présence au monde.
La Galerie NörKa à Lyon, pour l’ouverture de ses portes le 16 juin 2020 et sa première exposition, présente une série photographique réalisée par l’artiste Caroline Capelle alias NörKa. Cette première exposition à la Galerie NörKa s’inscrit dans la thématique de ce nouvel espace culturel ouvert à la peinture mais également à la photographie contemporaine et principalement axée sur la thématique du « mouvement ».
« L’Individualité en Mouvement » est une série photographique dont la démarche artistique rejoint les visions existentialistes. En saisissant le mouvement de l’individu NörKa (Caroline Capelle) affirme sa sensibilité particulière à l’Être-dans-ce-monde, une façon de mettre en image le Dasein, comme une manière de révéler la singularité de l’Etre-là.
« Selon Heidegger, le monde est monde commun, aussi deux solutions s’offrent à nous : soit la réalité humaine accepte l’altérité irréductible de l’autre, soit face à l’imposante puissance homogénéisante et aliénante du « On » l’être se perd, s’oublie, s’efface, ainsi subit-il l’emprise de l’autre ».
C’est précisément pour aspect de sa pensée, que dans ce travail photographique, l’être en action est soumis insidieusement au regard extérieur. Nous sommes donc légitimes à nous si au contraire le mouvement en tant qu’action fait de nous des êtres libres.
Je collabore avec les équipes de l’entreprise Nikon Verres Optiques depuis 8 ans. Je réalise chaque année pour cette entreprise et donc pour les opticiens Français, le contenu photographique de l’une de leur campagne de communication. Pour ce client, c’est une centaine de jours par an sur le terrain. Je capture avec comme brief « la carte blanche », les villes et villages de France sour un angle différent qui est le mieux.
Dans “Substance Froide” (Identité et conscience), mon regard se resserre sur l’intime. Portraits et matière deviennent langage, outils fragiles pour sonder la fluidité de l’être. Glace qui fond, fibre qui se déchire, fruit ouvert : métaphores d’une rupture intime, irréversible. Un récit de fracture qui marque la conscience au cœur même de l’identité. Chaque image devient empreinte de tension, entre présence et effacement, équilibre et perte. Substance Froide explore la métamorphose silencieuse des liens et des êtres, dans leur fragilité essentielle.
« Plongés dans l’isolement de nos foyers, nous sommes tous témoins d’une période sans précédent, marquée par la distanciation physique et l’incertitude. Dans ces moments d’obscurité, la lumière de l’art peut servir de guide, offrant un miroir reflétant nos émotions les plus profondes et nos expériences les plus intimes.
Née de ce tumulte mondial, ma série de photographies « IMPACT du CONFINEMENT » est le fruit d’une exploration personnelle et artistique de cette époque singulière. Dans un atelier de Saône-et-Loire, loin des regards extérieurs mais proche de mes pensées les plus intimes, j’ai cherché à capturer l’essence même de ce que signifie être confiné.
À travers cette série, mon objectif est double : d’une part, documenter visuellement les multiples facettes de cette période de distanciation sociale et, d’autre part, créer un espace d’expression et de réflexion pour moi-même et pour ceux qui découvriront ces photographies.Le processus créatif derrière Impact du Confinement a été un voyage introspectif. Au fil des jours, j’ai observé et absorbé les changements subtils dans mon environnement immédiat et dans mon état d’esprit. C’est dans cette introspection que j’ai puisé l’inspiration pour donner vie à mes idées à travers l’objectif de mon appareil photo.
À travers mes photographies, j’explore les thèmes de l’isolement, de la résilience, de la fragilité et de l’espoir. Chaque image est une fenêtre ouverte sur une réalité intérieure, un instant figé dans le temps qui témoigne de la complexité de nos émotions et de notre condition humaine. Pour donner vie à mes concepts, j’ai exploré une variété de techniques photographiques, jouant avec la lumière, la composition et les textures pour créer des images qui captent l’imagination et évoquent une réponse émotionnelle chez le spectateur.
Alors que le déconfinement se profile à l’horizon, je me demande quelles formes prendront mes futurs projets artistiques. Si cette période nous a appris quelque chose, c’est que même dans les moments les plus sombres, l’art peut être une source de lumière et d’inspiration, nous guidant vers un avenir plus lumineux et plus créatif « .