Qui, dans sa vie, ne s’est pas interrogé au moins une fois sur son identité … Cette partie intime de nous même, est-elle un fardeau, une faille, une force ?
Cette « conscience de soi » qui nous distingue, nous reconnaît à l’exception de tous les autres comme un être unique, semble à la fois mouvante et indéfinissable. Cette singularité qui nous définit est-elle constante à travers l’espace et le temps ? De cette réflexion est née en 2016 le travail photographique “Emergence #0”. L’intention première était de capter l’âme au travers d’une série d’autoportraits réalisés sur le mode de l’écriture automatique. Sur des périodes de temps rapprochées, j’ai, au travers d’un travail de séquençage par l’image, engagé une démarche introspective destinée à faire émerger cette entité mienne aux contours insaisissables et en perpétuelle mutation.
Avec “Exil” , j’interroge l’idée du déplacement, de l’arrachement et du passage, à la fois physique et intérieur. Cette série marque le début d’une réflexion sur la mémoire et la perte de repères.
« Sous un ciel incertain, la nature trace son chemin, indomptable. Chaque souffle de vent, chaque racine qui s’enfonce témoigne d’une sagesse ancienne : celle du renouveau. Croire en elle, c’est reconnaître la force silencieuse qui persiste malgré les ravages. Ce n’est pas une simple foi, mais un questionnement profond : que signifie réparer, restaurer ce qui est abîmé ? La nature, miroir de notre existence, ne demande ni pitié ni salut, mais une écoute humble. « Nature, j’y crois encore » n’est pas un espoir lointain, mais une invitation à la responsabilité, à la réconciliation« .
Tout voyage est une découverte de l’inconnu. Une scène de vie où l’individu prend place dans le cadrage de mon appareil. Je saisis cette mise en scène qui s’offre à moi. Comme si cette image était le plan signifiant la fin d’un court métrage « la jeune femme du café ». Cette composition offre l’intensité de la scène au regard et l’instant d’avant à l’imagination. Passionnée de cinéma, la qualité du cadrage est l’élément qui m’importe le plus dans ce travail photographique de terrain. Chaque photo pourrait être un plan fixe où le temps n’a plus de prise …
Je collabore avec les équipes de l’entreprise Nikon Verres Optiques depuis 8 ans. Je réalise chaque année pour cette entreprise et donc pour les opticiens Français, le contenu photographique de l’une de leur campagne de communication. Pour ce client, c’est une centaine de jours par an sur le terrain. Je capture avec comme brief « la carte blanche », les villes et villages de France sour un angle différent qui est le mieux.
Dans “Substance Froide” (Identité et conscience), mon regard se resserre sur l’intime. Portraits et matière deviennent langage, outils fragiles pour sonder la fluidité de l’être. Glace qui fond, fibre qui se déchire, fruit ouvert : métaphores d’une rupture intime, irréversible. Un récit de fracture qui marque la conscience au cœur même de l’identité. Chaque image devient empreinte de tension, entre présence et effacement, équilibre et perte. Substance Froide explore la métamorphose silencieuse des liens et des êtres, dans leur fragilité essentielle.
« Plongés dans l’isolement de nos foyers, nous sommes tous témoins d’une période sans précédent, marquée par la distanciation physique et l’incertitude. Dans ces moments d’obscurité, la lumière de l’art peut servir de guide, offrant un miroir reflétant nos émotions les plus profondes et nos expériences les plus intimes.
Née de ce tumulte mondial, ma série de photographies « IMPACT du CONFINEMENT » est le fruit d’une exploration personnelle et artistique de cette époque singulière. Dans un atelier de Saône-et-Loire, loin des regards extérieurs mais proche de mes pensées les plus intimes, j’ai cherché à capturer l’essence même de ce que signifie être confiné.
À travers cette série, mon objectif est double : d’une part, documenter visuellement les multiples facettes de cette période de distanciation sociale et, d’autre part, créer un espace d’expression et de réflexion pour moi-même et pour ceux qui découvriront ces photographies.Le processus créatif derrière Impact du Confinement a été un voyage introspectif. Au fil des jours, j’ai observé et absorbé les changements subtils dans mon environnement immédiat et dans mon état d’esprit. C’est dans cette introspection que j’ai puisé l’inspiration pour donner vie à mes idées à travers l’objectif de mon appareil photo.
À travers mes photographies, j’explore les thèmes de l’isolement, de la résilience, de la fragilité et de l’espoir. Chaque image est une fenêtre ouverte sur une réalité intérieure, un instant figé dans le temps qui témoigne de la complexité de nos émotions et de notre condition humaine. Pour donner vie à mes concepts, j’ai exploré une variété de techniques photographiques, jouant avec la lumière, la composition et les textures pour créer des images qui captent l’imagination et évoquent une réponse émotionnelle chez le spectateur.
Alors que le déconfinement se profile à l’horizon, je me demande quelles formes prendront mes futurs projets artistiques. Si cette période nous a appris quelque chose, c’est que même dans les moments les plus sombres, l’art peut être une source de lumière et d’inspiration, nous guidant vers un avenir plus lumineux et plus créatif « .